La Renaissance au XVIIIe siècle
La renaissance marque la fin du Moyen Âge et le début des Temps modernes.
Peu à peu le chat fut à nouveau toléré. Surtout lorsque ses qualités de chasseurs de rats firent de lui l’un des remparts à la Peste Noire.
Sauvé par son pire ennemi le rat, le chat retrouve donc une place de choix dans la société.
La renaissance
Henri III (1551-1589),roi de France de 1574 a 1589. Il bataillait ferme contre les huguenots mais avait si peur des chats qu’il s’évanouissait lorsqu’il en croisait.
Il fit exécuter 30 000 félins sous son règne.
Vers la fin de la Renaissance, le chat commence à couler des jours meilleurs.
Certains hommes d’influences affichent leur amitié pour les félins.
En Angleterre le Cardinal Wolsy ne se rendait jamais à sa cathédrale ou à des conférences royales sans ses chats.
En France, Montaigne, Richelieu et Mazarin sont également entichés de leurs félins.
Louis XIII (1601-1643), dont l’image est inséparable de celle de son principal ministre, le Cardinal de Richelieu avait de l’affection pour les chats.
Richelieu, lui aussi adorait les chats, qui lui tenait compagnie, et ceux-ci régnaient en maitres à la cour. Il a possédé jusqu’à 14 chats avec lesquels il jouait chaque matin. C’est lui qui réhabilita le chat en lui redonnant son rôle de dératiseur.
Il lui octroya même une mission de la plus haute importance : protéger des rongeurs les trésors de la librairie royale.
Peut-être influencé par le Cardinal, Louis XIII mit un terme aux persécutions des félins organisés sous son règne par l’Eglise Chrétienne.
Louis XIV, fils de Louis XIII qui régna de 1643 à sa mort en 1715, trainait pour sa part une réputation peu flatteuse aux yeux de ceux qui aimaient les félins : on dit qu’en 1648, alors qu’il n’avait que 10 ans, il dansait autour des bûchers ou des chats brûlaient vifs. Son père et Richelieu, n’étaient plus là pour défendre la cause féline.
A cette période les canaris, les perroquets et les chiens avaient supplanté les chats à la cour, et ceux-ci restaient confinés aux cuisines.
Fin de la renaissance
Il a fallu attendre le XVIIIe siècle pour que le sort des chats s’améliore de façon significative.
Louis XV
Louis XV fut sans nul doute le roi qui aima le plus les chats.
Il avait pour animal de compagnie un chat blanc qui venait dans sa chambre chaque matin et qui était autorisé à jouer sur la table du conseil royal pendant les réunions. Il ordonna l’arrêt des bûchers de chats à la st Jean « tradition barbare et primitive » selon lui.
Louis XV se montre bienveillant sous son règne envers un écrivain qui célébra la gente féline en publiant en 1727 le premier ouvrage consacré à l’apologie du chat. Il s’agit de François Augustin Paradis de Moncrif et de son « histoire des chats ».
C’est la première tentative de réhabilitation du chat : sous forme de 11 lettres adressées à Madame la Marquise de B., Moncrif décrit de façon savante la renommé du chat à travers les âges. C’est grâce à Moncrif que l’on connaît aujourd’hui le calvaire des chats condamnés aux bûchers ou les procès des chats « diaboliques » parce que tout noirs! En fait, cet oeuvre lui valut le surnom « d’historio-griffe » du royaume. Dès sa parution, le livre est un succès, mais l’ouvrage est violemment attaqué par certains critiques qui ne comprennent pas que Moncrif, avec ce livre érudit, a parodié la pédanterie d’alors. Quelques années plus tard l’auteur reniera cet ouvrage.
Le martyr public des chats ne fût interdit que sous Louis XV.
Napoléon Bonaparte ( 1769-1821) détestait les chats et y était allergique. Sous son influence, le code civil définit juridiquement le chat comme un meuble.
(Livre II, Titre I, Chapitre II, article 528 « sont meubles par nature les animaux et les corps qui peuvent se transporter d’un lieu à un autre, soit qu’ils se meuvent par eux-mêmes, soit qu’ils ne puissent changer de place que par l’effet d’une force étrangère »).
Les papes
Le Pape Léon XII (1760 – 1829), réputé pour sa bonté, aimait beaucoup le chat. Un chat Tabby né vers 1825 au Vatican, prénommé Micetto (petit minet en Italien), devint son animal de compagnie et compagnon le plus intime, notamment les dernières années de sa vie.
Le Pape donnait audience avec le chat emmitouflé dans les plis de sa robe.
Micetto, après la mort de Léon XII, fut adopté par Chateaubriand, qui était alors ambassadeur de France au Vatican. Le pape lui en avait fait cadeau, mais en précisant qu’il ne pourrait en prendre possession qu’après sa mort. Micetto, vécut avec l’écrivain en France, après que celui-ci ait démissionné de son poste d’ambassadeur et mourut très vieux.
Un autre Pape, Pie IX (1792-1878), est également réputé pour son amour des chats. Il possédait un chat qui attendait patiemment qu’il est fini de manger. Quand Pie IX avait terminé son repas, il donnait à son chat un repas spécial qui était servi à sa table.
En 1765, on fonde l’école Vétérinaire de Maison-Alfort, c’est une véritable révolution car l’idée de soigner un animal est tout a fait nouvelle.
La population féline a sérieusement été décimée au cours des siècles passés, la peste qui débarque des bateaux venant d’Asie. Le petit félin va alors reprendre du service dans les fermes, et même sur les bateaux, puisque Colbert ordonne en 1799 que chaque navire royal embarque deux chats pour assurer la chasse aux rongeurs.
En 1620, l’explorateur Pietro Della Valle rapporte de Perse les premiers spécimens de chats Angora.