Moyen âge et le chat
Moyen âge (476 à 1453), triste période pour le chat, au début il bénéficie de la sympathie des paysans pour les service qu’il rend à la ferme. Les moines aussi les apprécient et les accueillent dans leurs monastères pour chasser rats et souris. Cette tolérance va se dégrader progressivement durant tout le haut Moyen âge. Car les foudres de l’église vont se déchainer contre le petit félin. Il est pourchassé, écorché, brûlé vif ..
En principe, l’image du chat est positive dans l’islam en raison de l’affection qu’éprouvait Mahomet, sauvé de la morsure d’un serpent par un chat.
A l’inverse, le chat fut satanisé dans l’Europe chrétienne durant la majeure partie du Moyen Âge.
Terrible période pour les chats, après tant d’admiration et de vénération, le chat au comportement étrange et incompris, est victime des pires accusations.
En effet, il est associé aux crimes imaginaires que les païens attribuent aux Chrétiens, puis les Chrétiens aux Gnostiques et aux juifs.
Il est mêlé à un rituel diabolique, organisé par les sectes hérétiques.
Pour les Cathares, le diable épouse la forme d’un chat.
Bref, l’église ne peut plus supporter les chats.
Désireuse de réduire à néant les rites païens associant les chats à la déesse Nordique (Freya) de la fertilité, la chasse aux chats se traduit par d’horrible persécutions.
Transformés en créatures démoniaques, les chats n’ont même plus leur place dans les greniers des couvents et monastères.
Donc en voulant lutter contre les rites païens, l’église inventa le chat démoniaque.
Réincarnation du diable et sorcellerie
Si les Egyptiens avaient donné au chat une réputation surnaturelle et païenne pour ses mystères, sa grâce et sa beauté.
L’église interpréta ces qualités de façon bien différentes et accusa le chat d’être la réincarnation du diable.
Après la création de l’inquisition, ce qui est considéré comme hérésie est constamment élargi et diversifié.
C’est ainsi que la sorcellerie et combattue violemment, au prix d’innommables mensonges venues de l’église elle-même.
A partir du XIIe siècle en Europe, l’église accusa de nombreuses femmes de pratiques magiques néfastes et de satanisme.
C’est autour du XIIIe siècle que l’église associe définitivement le chat à la sorcellerie.
La cruauté des hommes envers les chats à l’époque de l’inquisition et sans limite.
Cette réputation de malignité faite aux chats n’est pas expliquée. Sans doute leur caractère secret, leur regard intense et pénétrant, leur sortie nocturne ont favorisé cet état d’esprit.
On peut croire que certains se sont facilement apeurés en croisant le regard phosphorescent d’un chat, se croyant confronter à une force maléfique…
Le Moyen Age a exterminé une grande partie de la population féline ce qui causa le fléau de la peste noire qui décima les deux-tiers de l’Europe…
Le Moyen âge : la peste Noire
Au XIVe siècle, la Peste noire, ou la Grande Peste, pandémie de peste bubonique, ravagea l’humanité :
Entre 1347 et 1351, au moins un tiers de la population européenne fut décimée, soit environ 25 millions de victimes.
Elle resta endémique pendant trois siècles.
Elle se propagea à cause des puces du rat. Les victimes étaient infectées par une bactérie qui provoquait un grave empoisonnement du sang.
Malgré les croyances de l’époque, le chat ne jouait aucun rôle dans la transmission de la peste.
En revanche, comme il était massacré, la maladie se répandit davantage.
Si l’on n’avait pas accusé à tort le chat d’être responsable de la peste, l’épidémie n’aurait pas duré aussi longtemps.
Le lord-maire de Londres, par exemple, appela au massacre de tous les chats, facilitant ainsi sans le savoir la propagation de la maladie.
Le seul animal qui n’était pas soupçonné était le rat alors qu’il était depuis longtemps associé à la peste en Orient.
Les paysans qui, malgré les risques encourus, avaient conservé des chats, échappèrent à l’épidémie, les chats ayant éloigné les rongeurs.