Maneki-Neko
Maneki-Neko « Le chat porte-bonheur » du Japon si son nom de vous dit rien, sa silhouette vous est surement familière. Patte levée, il accueille les clients dans les magasins et les restaurants…
Origine du Maneki-Neko
Le maneki-neko (ce qui signifie en japonais le chat qui invite)
- Maneki : inviter
- Neko : chat
Le maneki-neko est une statuette de chat d’origine japonaise en céramique ou en porcelaine. Il est représentait par un chat assis et levant la ou les pattes au niveau de l’oreille, on le trouve fréquemment sur les comptoirs des commerces, le plus souvent dans des restaurants ou proche de la porte.
Pourquoi lève t’il la patte?
Il peut avoir une, deux, voir ses quatre pattes en l’air. C’est un symbole d’invitation. Un geste traditionnel japonais qui veut dire Viens tu es le bienvenue.
En Asie pas la même façon quand Europe de faire le signe vient ici
Quand un Occidental veut faire signe à quelqu’un de venir, il présente sa main avec les doigts recourbés vers soi-même; tandis que le Japonais accomplira ce même geste en direction de son interlocuteur.
Elle correspond au mouvement du chat se faisant la toilette derrière l’oreille.
- Patte gauche pour attirer les clients
- Patte droite pour attirer l’argent
Les couleurs du Maneki-Neko
On trouve des maneki-neko de toutes les couleurs mais le chat blanc avec des tâches noires et rousses (mi-ké « tricolore ») est le plus populaire et considéré comme le plus puissant porte-bonheur.
- Blanc : symbole de pureté
- Noir : Ecarte les esprits maléfiques et les agresseurs
- Doré : La richesse
- Rouge : La santé protection contre les maladies
- Vert : Réussite scolaire et universitaire
- Jaune : Couples
- Rose : L’amour
Les japonais préfèrent le tricolore ou le blanc tandis que les chinois préfèrent le doré.
Les objets
Le plus souvent, les Maneki-Neko portent un collier rouge avec un foulard décoratif et une clochette
- La pièce : Un Koban grosse monnaie d’or à l’époque d’Edo (1603-1867). La fortune « le plus populaire »
- Le maillet : La fortune
- Le poisson : L’abondance et la fortune
Légendes du Maneki-Neko
Le chat du temple
Au début de l’ère Edo (XVIIe siècle), dans l’ouest de Tokyo, à Satagaya, il y avait un temple en déclin. Un des prêtres avait un chat qu’il appelait Tama. Parfois, ce prêtre se plaignait du sort de son chat, en disant : « Tama, je prends soin de toi même si je suis terriblement pauvre, ne peux-tu pas faire quelque chose pour ce temple ? »
Un jour, alors qu’il chassait près du temple, le dirigeant du district de Hikone, Naotake Ii, a été pris dans une terrible tempête. Se cachant de la pluie, il s’est réfugié sous un grand arbre qui poussait devant la porte du temple. Naotaka a remarqué que le chat l’avait invité à entrer. Surpris par cette invitation, il a quitté l’arbre, tenté par le comportement étrange du chat, et à ce moment-là, l’arbre a été frappé par la foudre. Le chat qui a sauvé Naotaka n’était autre que le chat Tama.
Après cet événement, Naotaka a dû sa vie au chat et a décidé que le monde deviendrait celui de la famille Ii tout en changeant son nom en Goutokuji.
Le temple a retrouvé sa gloire d’antan. Tama a sauvé la vie de Naotaka et en même temps le monastère d’une chute complète.
Après sa mort, il a été brûlé dans le cimetière du monastère avec un respect total pour les morts. C’est ainsi que la statue de Maneki Neko a été créé.
La courtisane
Une courtisane du nom d’Usugumo, aimait profondément son chat calico au pelage écaille de tortue. Une nuit, le chat commença à tirer sur son kimono. Pensant qu’il essayait d’attaquer Usugumo, le propriétaire de la maison close dégaina son épée et coupa la tête du chat. Celle-ci vola vers le plafond pour enfoncer ses crocs dans un serpent venimeux. Usugumo était effondrée par la mort de son chat, et pour la consoler, un client lui fit faire une statue de bois de son compagnon. Cette statue fut le premier maneki-neko.
La Geisha
A Tokyo, deux maisons de thé rivales. Situés non loin d’Asakusa, ces lieux de rendez vous des geishas comptaient parmi les plus réputés du quartier des plaisirs de Yoshiwara. O-Tsuma, la propriétaire du « chat d’or » eut un grand besoin d’argent. Un de ses clients lui offrit une grosse somme d’argent mais il s’agissait d’argent volé. Pris de remords, le voleur décida de se jeté dans la Sumida, la rivière de Tokyo. O-Tsuma l’aperçut et comprit que c’était l’amour qui avait poussé Hachiro Bei à commettre le vol. Brûlante de reconnaissance elle se précipita à son tour dans la rivière. Ce double suicide rendit très populaire et très florissante la maison de thé du chat d’or. L’idée vint alors aux commerçants de prendre le chat comme symbole de la fortune.
Le Temple de la sublime vertu
Ce temple Bouddhiste n’était pas un lieu de culte célèbre, mais un de ces nombreux sanctuaires secondaires voués aux dévotions locales des bourgeois et des marchants. Les bonzes vivaient très pauvrement. Mais un jour, un chat affamé arriva dans les jardins du temple. Ceux ci partagèrent leur maigre repas et le chat ne quitta plus les lieux. Le chat envoyé céleste avait attiré la fortune sur le sanctuaire. C’est là que naquit la coutume d’apporter en offrande un Maneki-Neko afin de voir ses voeux exaucés.
La vieille femme
Une vieille femme qui vivait à Imado, à l’est de Tokyo, fut obligée de vendre son chat pour survivre. Très rapidement, son chat lui apparut en rêve. Il lui dit de faire sa statue en argile. Elle obéit, et vendit ensuite la statue. Par la suite, elle en fit d’autres, et les gens les achetèrent. Les statues devinrent si populaires que la vieille femme devint riche grâce à elles.
Alors prêt a avoir un Maneki-Neko chez vous ?